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Gilles Vigneault – Ouvrez Les Oreilles lyrics
Vous qui doutez, écoutez donc ceci
Dans les magasins du Galet, la nuit
On parle de gens qui travaillent
On entend remuer des bailles
On entend rouler des barils
Dans celui du vieux Paul aussi
Les couteaux garderaient leur coupe
Au fond de la vieille chaloupe
À croire qu’on s’en est servi
Ouvrez les oreilles
Levez les sourcils
Ceux qui sont de veille
Sont des gens d’ici
Encore un fait qu’on n’a pas démenti
Un soir, l’an dernier, des gamins ont dit
Avoir vu, dans une fenêtre
Lueur de fanal apparaître
C’est là que la peur les a pris
Autrefois le bonhomme Hector
Finissait toujours à la lampe
Et se déblâmait sur des crampes
Pour prendre un coup un peu plus fort
Ouvrez les oreilles
Levez les sourcils
Ceux qui sont de veille
Sont des gens d’ici
De son vivant il faisait son whisky
On a retrouvé, réparé, repeint
Le canot du défunt Zidore
Tout le monde a dit: C’est encore
Un tour de peur par des gamins
Les gamins l’ont su et depuis
Dans leur tête un marteau résonne
Et vous ne verrez plus personne
Aller seul au Galet la nuit
Ouvrez les oreilles
Levez les sourcils
Ceux qui sont de veille
Sont des gens d’ici
Je n’irais pas, moi qui vous parle ici
Un matin d’hiver, trois chasseurs ont vu
Sur la barre bleue du grand large
Une espèce de grande barge
L’air d’appareiller pour le sud
En marchant pour voir de plus près
Ont vu autour d’eux dans la neige
Des traces de pas en cortège
Que la poudrerie recouvrait
Ouvrez les oreilles
Levez les sourcils
Ceux qui sont de veille
Sont des gens d’ici
Nous n’avons plus chassé par là depuis
Depuis l’année où Léon s’est perdu
Aux filets, un soir de septembre
Rosanne est restée dans sa chambre
Elle n’en sortait jamais plus
Un soir d’automne, l’an dernier
Un soir de gros vent sur les cayes
Dans sa robe de fiançailles
Elle a descendu l’escalier
Puis on l’a vue partir pour les Galets
Et comme il craignait pour sa vie
Son père de loin l’a suivie
Dans la direction des filets
Il a mal à le croire encor
La mer et le vent l’ont tirée
Le lendemain, à la marée
On a retrouvé les deux corps
Ils restent de veille
Sont toujours d’ici
La mer est pareille
Le vent est parti
Ouvrez les oreilles
Levez les sourcils
Ceux qui sont de veille
Sont des gens d’ici
On les croyait pour toujours désunis
On les croira pour longtemps endormis
Dans les magasins du Galet, la nuit
On parle de gens qui travaillent
On entend remuer des bailles
On entend rouler des barils
Dans celui du vieux Paul aussi
Les couteaux garderaient leur coupe
Au fond de la vieille chaloupe
À croire qu’on s’en est servi
Ouvrez les oreilles
Levez les sourcils
Ceux qui sont de veille
Sont des gens d’ici
Encore un fait qu’on n’a pas démenti
Un soir, l’an dernier, des gamins ont dit
Avoir vu, dans une fenêtre
Lueur de fanal apparaître
C’est là que la peur les a pris
Autrefois le bonhomme Hector
Finissait toujours à la lampe
Et se déblâmait sur des crampes
Pour prendre un coup un peu plus fort
Ouvrez les oreilles
Levez les sourcils
Ceux qui sont de veille
Sont des gens d’ici
De son vivant il faisait son whisky
On a retrouvé, réparé, repeint
Le canot du défunt Zidore
Tout le monde a dit: C’est encore
Un tour de peur par des gamins
Les gamins l’ont su et depuis
Dans leur tête un marteau résonne
Et vous ne verrez plus personne
Aller seul au Galet la nuit
Ouvrez les oreilles
Levez les sourcils
Ceux qui sont de veille
Sont des gens d’ici
Je n’irais pas, moi qui vous parle ici
Un matin d’hiver, trois chasseurs ont vu
Sur la barre bleue du grand large
Une espèce de grande barge
L’air d’appareiller pour le sud
En marchant pour voir de plus près
Ont vu autour d’eux dans la neige
Des traces de pas en cortège
Que la poudrerie recouvrait
Ouvrez les oreilles
Levez les sourcils
Ceux qui sont de veille
Sont des gens d’ici
Nous n’avons plus chassé par là depuis
Depuis l’année où Léon s’est perdu
Aux filets, un soir de septembre
Rosanne est restée dans sa chambre
Elle n’en sortait jamais plus
Un soir d’automne, l’an dernier
Un soir de gros vent sur les cayes
Dans sa robe de fiançailles
Elle a descendu l’escalier
Puis on l’a vue partir pour les Galets
Et comme il craignait pour sa vie
Son père de loin l’a suivie
Dans la direction des filets
Il a mal à le croire encor
La mer et le vent l’ont tirée
Le lendemain, à la marée
On a retrouvé les deux corps
Ils restent de veille
Sont toujours d’ici
La mer est pareille
Le vent est parti
Ouvrez les oreilles
Levez les sourcils
Ceux qui sont de veille
Sont des gens d’ici
On les croyait pour toujours désunis
On les croira pour longtemps endormis
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